La dichotomie corps-esprit a longtemps été au cœur des questionnements de notre société. On sait à présent que le lien entre ces deux entités qui nous constituent est essentiel au bon développement psychomoteur.

Pendant de longues années le corps et l’affect ont été oubliés dans notre société.

 

La psychomotricité est une spécialité du développement global de la personne dans l’étude des comportements moteurs envisagés en fonction de leurs liens avec l’activité cérébrale et le psychisme. Elle est l’expression corporelle de notre vie psychique, affective, intellectuelle et relationnelle, tant dans son fonctionnement que dans sa structure. Ces fonctions étant liées et indissociables. L’être humain est perçu au travers de ses trois dimensions : biologique, psychologique et sociale.

Ainsi, la psychomotricité tend à harmoniser le développement et l’adaptation de la personne, tout en prenant en compte sa personnalité et son environnement.

Les émotions, les volontés, les difficultés mais aussi l’histoire du patient, sont pris en compte, pour aller vers un mieux être.

Ainsi, le psychomotricien, thérapeute du corps agit sur le corps pour rétablir les fonctions physiques, mentales et affectives entravées. Il aide son patient à trouver ou retrouver un équilibre psychocorporel, à mieux prendre conscience de son corps, à le maîtriser, à en faire un instrument capable de s’exprimer et de communiquer sur un mode conscient et inconscient à travers le langage corporel.

 

Elle a été introduite tout d’abord en Allemagne en 1843 par Wilhelm Griesinger, fondateur de la neuropsychiatrie. Puis elle a été reprise en France par Ernest Dupré au début du 20^ème siècle.

Le psychomotricien permet au patient de renouer avec son corps, d’être à l’écoute de celui-ci, de retrouver confiance en ses capacités, de favoriser l’autonomie, d’augmenter ou de retrouver ses performances psychomotrices

Ce concept fut par la suite développé dans les domaines des neurosciences :  pédagogie, de psychiatrie, psychologie… Et notamment à partir des travaux de Julian de Ajuriaguerra, Gisèle Soubiran ou encore des outils crées par l’équipe de René Zazzo (J. Bergès, N. Galifret-Grangeon, H. Santucci, M. Stambak).

Finalement la psychomotricité c’est :

• Trouver ou retrouver le plaisir du mouvement, le plaisir d’être son corps, d’être soi-même.
• Apprendre à exprimer ses désirs, ses émotions, et entrer en relation avec l’autre et le monde.
• Remédier a certains troubles psychomoteurs, permettre d’investir l’espace et le temps, contrôler son geste.
• Favoriser l’éveil de l’imaginaire et du perceptif, vivre des expériences perceptives, sensorielles, kinesthésiques ou ludiques.
• Aider à la transformation des éprouvés en représentations, prendre conscience de ses conflits internes.
• Reprendre confiance en soi et en l’autre, retrouver le goût de la vie.

Apprendre, évoluer, s’adapter, communiquer, exprimer, créer, construire, rêver!

La psychomotricité permet de vivre, d’expérimenter, peut-être à nouveau, une unité sensorielle, motrice, émotionnelle et mentale, psychique et corporelle.
L’objectif est donc de favoriser, permettre ou restaurer l’harmonie globale de l’équilibre psychocorporel.

Nous intervenons dans trois champs d’action :

L’évolution psychomotrice (maturation, développement psychomoteur), l’éducation psychomotrice (stimulation, apprentissage, prévention, dépistage), la rééducation psychomotrice/thérapie psychomotrice, la prévention, le dépistage (retard psychomoteur) et la rééducation (troubles, pathologies, handicap).